A chalouper sur les chemins Nos chaussées se sont confondues J’ai vendangé vos vies perdues Et dans tes yeux et dans mes mains J’ai mêlé nos eaux épandues. Qu’aillent aux mers des inhumains Mon bateau sa proue sans sa guibre Ma faim fait fi des lendemains Je veux rester un homme libre Je veux rester un homme libre.
Puise et s’épuise au seul puits vide Cette soif là que te tu ressers D’aller de désirs aux déserts Nos ardeurs au dédain aride Nous desserviront nos desserts. Ton vil fil de vie se dévide Vole aux violons sa voile vibre, Va donc mon vol, d’espace avide, Je veux rester un homme libre Je veux rester un homme libre.
Sors ta soie et sors ton soleil Pour l’aventure et pour le soir En procession au reposoir Sont passés du rêve au sommeil Nos essences dans l’encensoir Et la risée à ton réveil. Pince ton luth ô ma félibre Par ton chant a l’amour pareil Je veux rester un homme libre. Je veux rester un homme libre.
Je m’ouvrirai au mois d’avril Juste avant le temps des cerises Et je passerai mes promises Sous la courbure d’un sourcil. Mon peu de foi tu t’éternises, Pose tes pas de pur péril Joueur de rien en équilibre, Moi funambule sur mon fil Je veux rester un homme libre Je veux rester un homme libre.