Entre fric et travail, entre vice et vertu Avant la liberté, des années passeront, La terre tourne en rond au lieu de tourner rond Ce n’est pas par hasard si l’entreprise tue.
Le lundi te revient comme un bout de semaine Ouverte sur un ciel dont la lumière grise Te mène, avec ton stress, au cœur de l’entreprise Qui ne fait plus de toi qu’une « ressource humaine ».
Tu entres dans le moule et la dépossession, Tu deviens le quidam, le parfait anonyme Ressource ou bien moyen les mots sont synonymes Qui réduisent l’humain à cette dimension.
Quand on dit Télécom on oublie tout le reste, On cible tel ou tel, pour son management Mais le mal est partout car ce monde est dément La rentabilité y règne sans conteste.
« Deviens plus productif », c’est entré dans les mœurs C’est ainsi chaque jour la mise sous pression A la fin ces trois mots deviennent l’obsession L’entreprise se vit et parfois l’homme en meurt.
Va on en parlera de ce mal sociétal Pour s’indigner un peu, sans excès ni longtemps Car au fond on le sait depuis la nuit des temps, Le sang des salariés nourrit le capital.