Ah j’aimerais être le vent, Afin de passer bien souvent, Négligemment en arrivant Très doucement comme un aveu Mes douces mains dans tes cheveux.
Ah j’aimerais être le soir, Le murmure au dernier bonsoir, Prés de toi, en venant m’asseoir, Dans un mouvement amoureux Te fermer doucement les yeux
J’aimerais être le matin, A l’heure où l’étoile s’éteint Le premier soleil indistinct Quand tes yeux sont pleins de brouillard, Pour saisir ton premier regard.
J’aimerais être l’eau profonde, L’onde nouvelle et si féconde, Pour te vivre à chaque seconde, Dans mon présent, dans mon passé Et te noyer dans mes pensées.
Et je voudrais être la pierre, Poignée de terre au cimetière La plus aimante des geôlières, Sur ton corps, ta tombe fermée, Pour te garder à tout jamais.