S’est embrasée la nuit de tous ses feux follets, Ce matin la forêt se murmure en ruisseaux, Ton souffle est là flottant dans le chant des oiseaux Et j’ouvre ma croisée fermée à deux volets.
Je m’éveille au soleil, aux choeurs des triolets, Aux couleurs mélangées de nos mondes verseaux Et aux odeurs mêlées flottant dans les roseaux. Sens tu l’humidité ma terre aux serpolets ?
Aurais tu ma mémoire, en ta diversité, Gardé des souvenirs, ce don d’éternité Qui me rend familier le tableau du levant ?
Ah ma planète bleue qui seule sais le vrai, J’irai vers toi ainsi, tout nu comme arrivant, Ton cœur me sera doux quand je m’y coucherai.