C’est un mardi je crois, aux brumes incertaines, En une fin de mois d’un novembre de pleurs Que se tarit ta source aux fraîcheurs des fontaines Et ta vie assemblée en un bouquet de fleurs S’éparpilla soudain aux étoiles lointaines.
Plus de trente ans avant pour un autre moineau, Je m’étais su milord au deuil inconsolé. Je me souviens des mots écrits dans les journaux « L’aigle noir désormais, la haut s’est envolé » Mais le ciel était vide en tous points cardinaux.
Et nous, nous restions là, plantés dans le malheur Ou veufs ou orphelins dans ton faux purgatoire Où les pères s’en vont, de Nantes ou d’ailleurs, Ah oui, c’était bien toi notre plus belle histoire Notre histoire d’amour au pire et au meilleur.
Un conte de passion aux cœurs suppliciés, Comme pour Brel jadis ou Brassens, nos poètes Ah poésie toujours et musique associée Par où nous prenez-vous, par l’âme ou par la tête Et doit on vous haïr ou vous remercier ?
Je me souviens ce jour, Oh ce n’est pas si vieux, Cette Lily Passion, ce Zénith qu’on tutoie Et les larmes vraiment qui coulaient de nos yeux, Et ces milliers de cris et de baisers vers toi Éclat de ta magie où brûlaient tes adieux.
Et qu’importe après tout ce que sont nos bagages Nous portons tout en nous tous les songes d’humains L’attente et le serment, tout ce qui nous engage Pour aujourd’hui c’est sur et même pour demain Mais nous arrivons nus jusqu’au bout de nos âges.
Ah Barbara, l’amour, ça ne finit jamais Tu nous l’as tant chanté en tes rêves épars, Ta cantate en mon cœur, le conserve enflammé Fidèle et palpitant même après les départs Je dis toujours « je t’aime » et non pas « je t’aimais ».