Prends ma main conduis moi sur ce sentier aride Qui je le sais trop bien, ne mène nulle part Prends la ma main amour car avec toi je pars Je pars triste et vaincu l’âme pleine de rides Retiens moi par le coeur, je tangue au bord du vide…
J’aurai tant revécu de drames en passions Et puis de nuits en feu accrochées aux lumières Deux cœurs qui s’abritaient en la même chaumière Deux coeurs était-ce trop, baladins qui passions Aux mers des merveilles que nous accomplissions.
En aurons nous volé des songes à la dune Et des soirs de noël aux fabuleux cadeaux Un baiser sur ta lèvre entre deux gouttes d’eau Le premier son de cloche aux nuits de pleine lune Le premier rêve en nous d’existence commune.
Dans ce bruyant amphi tu étais ma divine, Tes longs cheveux bouclés descendant sur tes reins Et moi mimant celui qui demeurait serein Sous ton regard brûlant de promesses câlines Ah qu’elle fut ignée ma vie estudiantine !
Je me souviens ce jour où tu rendis les armes Au bout d’un escalier qui montait vers le ciel La lucarne semblait filtrer un arc en ciel Et tout en bas bruissait une place en vacarme Tandis que mon studio était plein de tes charmes.
Nous avons navigué des heures chevauchant Les chevaux de la mer aux gouffres des délires En tournant les pages des livres sans les lire Bercés par les accents du dehors s’accrochant Au rythme de la rue jusqu’au soleil couchant
Et c’était toi d’abord qui touchait les abysses Et dans ces fonds mouvants ou je te rejoignais Nous voguions cote à cote, au plaisir, condamnés Notre amour au zénith s’égarant aux délices D’un décembre tombé au noël du solstice.
Hivers de nos grandeurs, étés de nos pieds nus Et le reste du temps à poursuivre l’histoire Certitude perdue où est donc ta victoire Inscrite à l’irréel au plus profond des nues Et nulle part ailleurs à l’automne venue ?
Prends ma main conduis moi sur ce sentier aride Qui je le sais trop bien, ne mène nulle part Prends la ma main amour car avec toi je pars Je pars triste et vaincu l’âme pleine de rides Retiens moi par le coeur, je tangue au bord du vide…