Il n’y aura un jour, que cette eau dans nos yeux Ces heures suspendues quelque part dans le temps Ces rumeurs de la nuit emportées par l’autan Ou le chant d’un oiseau au sens mystérieux. Comme ces goutes d’eau dans le fond de tes yeux.
Oh je sais que la vie c’est ainsi qu’elle va, Une route qui fuit entre les champs de blé La promesse au matin, les amis rassemblés, Celle qui fut tout prés, celle dont on rêva Oh je sais bien la vie c’est ainsi qu’elle va.
Nous aurons exploré un siècle et le suivant Et qu’en restera-t il de nos bribes d’histoire Je n’ai jamais vécu que de l’aléatoire Le ruisseau qui fuyait, vos rires dans le vent Mes enfants sont vos pas qui vont me poursuivant.
Il y eut seulement en quelques clairs de lune Quelque chose de grand, un peu plus que nous-mêmes, Ce moment résumant un verbe comme j’aime Dans un bouquet cueilli aux bruyères callunes Sorcière et sortilège au soir de pleine lune.
Ma vie vous avez pris cet envol sans violence Les aubes, les couchants, les marées, les montagnes Plus belle que tout ça ma vie à qui perd gagne Dans la grandeur d’un soir où passa en silence Cet envol de notre âme au monde sans violence.
L’aventure au matin sur vos lèvres framboise Et la forêt perçue depuis la porte ouverte Et puis nos cheveux fous et votre bouche offerte Et le chant des oiseaux, la vie qu’on apprivoise A travers la saveur de vos lèvres framboise.
Et j’ai passé le temps en rimaillant ainsi Pourpres soirs éclatés aux tendresses d’aveux La rose et le jasmin pour orner vos cheveux Et l’envie de vous dire et redire merci En rimaillant un peu, en rimaillant ainsi.
Merci pour tout cela, pour le tout et le rien J’ai tellement aimé que je peux plein d’espoir Passer n’importe quand derrière le miroir, Cyrano de là bas me guette, le vaurien Et nous pourrons parler et de tout et de rien.