Mes peines ont un nom, elles ont des visages Que je surprends souvent sur de vieilles photos Mes aubes de hasard vous vous levez si tôt Que je n’ai pas le temps d’aimer les paysages Emergeant de mes nuits sur des pays trop sages.
Il n’est pas un seul jour qui n’ajoute à mes songes L’insensée dimension d’un nouvel univers Rien jamais n’est figé même les gels d’hivers Qui laissent dans le coeur des gerçures profondes Même de mon présent, les permanents mensonges
Et je retrouve là ce goût d’éternité Sans savoir que choisir quand tout semble pareil Quelle est la part de l’ombre et celle du soleil Celle de la rigueur ou de la vanité Mes doutes je m’accroche à votre humanité.
Tu n’es plus qu’un sillon tracé vers l’infini Aux aurores de feu, ces nuits que tu émailles De tes lueurs posées aux champs de mes semailles L’expansion d’univers aux lois mal définies Dans notre monde a nous qui n’est jamais fini.
L’histoire restera écrite en nos grimoires Si tu refais nos vies qu’elles soient de demain Relègue le passé, nu au creux de tes mains, Comme la fleur séchée au fond de nos armoires Son espace s’étend au cœur de nos mémoires.
J’étrenne mes habits, fleur à la boutonnière Je suis l’homme nouveau au seuil d’un nouveau temps C’est de la conjonction de mes riches printemps Que ma source renaît nature et sans manière Ah j’irai donc vers toi cette fois, la dernière !
Toi qui fus le soleil mon théâtre et ma flamme, Laisse traîner le soir, de toi je ne retiens Que cet amour profond et puisque tu y tiens, Tu peux me raconter l’histoire et notre drame Je n’oublierai jamais que nous n’eûmes qu’une âme.