Tout comme l’ombre un jour d’été Je me prolonge à l’éphémère Et ces heures que j’énumère Je les poursuis sans m’arrêter Peut on être et avoir été Tout comme l’ombre un jour d’été.
Tant je renais à l’inconnu Je ne sais où le vent m’emporte Elle est là derrière la porte Ma discordance reconnue. Mais moi que suis-je devenu ? Tant je renais à l’inconnu.
Je ne vogue que d’aventure Avec tout autour, des naufrages L’itinéraire de mon âge Un trait tracé, une rature Sur ce passé qui se fracture Je ne vogue que d’aventure.
Et en écrivant ce poème Je deviens un autre moi-même.
Ce reflet comme un étranger Tu le regardes dans la glace Et peu à peu tu te remplaces Par ces images mélangées Sans savoir ce qui a changé Ce reflet comme un étranger.
Tant d’eau s’est enfuie de tes mains Aux heures tombées de ta montre Et si d’ hasard tu te rencontres A rebours au bord du chemin Que diras-tu à ce gamin ? Tant d’eau s’est enfuie de tes mains
Tu t’éloignes dans le silence Aux horizons d’inattendus Et ce n’est qu’un malentendu Ces yeux moins vifs quelle importance Comme une ride d’existence Tu t’éloignes dans le silence.
Tu as vécu mais est ce assez ? Tu pars, tu es déjà passé.