Entre nous il était comme un épais rideau, Cet espace d’oubli aux glaces de frontière, Je t’appelle déjà mon ami ou mon frère Toi qui me viens d’ailleurs comme un desperado Assois toi près de moi et pose ton fardeau.
Cette glèbe où je vis, un auteur dans le temps, L’a désignée un jour comme « terre des hommes » Peu importe d’ailleurs comment elle se nomme, C’est ma mère je crois, d’autres l’aimant autant, L’appellent la patrie, c’est la même pourtant…
Tu apprendras ici qu’il n’est aucun remord A croire ou ne pas croire ou penser autrement Cela dans le passé allait différemment La bête vit toujours et souvent elle mord, Il en est je le sais qui parfois en sont morts.
Oui mais la liberté ami c’est contagieux Et ce n’est pas un mot, une notion abstraite, Celle de l’autre naît où la tienne s’arrête Le concept est sommaire et il peut sembler vieux, C’est peut être simpliste on n’a pas trouvé mieux.
Et oui ta vie est là, avec nous désormais, Ce recommencement ça s’appelle renaître, Nous allons tous les deux apprendre à nous connaître Et à nous respecter et à nous estimer Et puis si tu le veux, peut être à nous aimer
Toi qui viens d’arriver, ce monde t’appartient Tu vas l’aimer c’est sur, pour ce second baptême, De la même passion que je l’aime moi-même, Nous nous partagerons et le mal et le bien Tu es ici chez toi, qu’importe d’où tu viens…
Nous allions séparés pourtant aux mêmes eaux Embarqués pour la vie sur ce fragile engin Notre univers commun. Mon pote, mon frangin Nous allons naviguer sur le même radeau Et nous mélangerons les couleurs de nos peaux.