Vous fûtes tant et tant attendant sous les chaînes Que s’enlisent vos seuls souvenirs sans histoire Pendant que se perdaient vos corps au crématoire Ou bien dans un goulag aux neiges inhumaines.
L’affreux rictus grimace aux lèvres incertaines La bête chasse encor et chante incantatoire Il plait à ses couplets que la plaie soit victoire Mais se lève l’espoir aux lueurs moins lointaines.
Et pour nous et pour eux aux portes des prisons, Nous vivrons l’avenir de vibrantes chansons En paroles d’amour qui nient toutes les croix
Humiliés et déchus voici votre fierté, L’éternité de l’homme existe tant j’y crois, Que je la lis en toi Ô monde Liberté.