Quand il leur révéla le poids des habitudes Ils désapprirent tous qu’ils avaient su rêver Et ils se couchèrent dans cette solitude Dont ils ne devaient plus, je crois, se relever…
Le prix de nos carcans n’est pas sur l’étiquette Et pourtant et pourtant, c’est là qu’on le lisait, Enfermés dans nos peurs, dans nos deuils, dans nos quêtes Chaque jour un peu plus fut comptabilisé.
Ils avaient mis nos yeux, nos cœurs en quarantaine Et nos bouches scellées, ouvertes seulement Aux phrases convenues, paroles incertaines, A tous les lieux communs, aux idées du moment.
Ils avaient capturé nos vies au temps qui passe, Mis en cage l’espoir qui voulait s’envoler Ils avaient cloisonné le temps et puis l’espace, Enclavé nos azurs aux mémoires volées.
Funambule des mots, quel étrange équilibre Et quelles jongleries ces verbes familiers, Et si Dieu était Dieu ? Toi qui te croyais libre Tu l’étais de choisir le prix de ton collier.
Et tu te disais fort mais tu n’avais pas d’armes Tes espoirs de vaincu, tes jardins désertés… Nos rires ces jours là et peut être nos larmes Nous ont rendu à nous… mon amour Liberté.
Et nous y avons cru car nous en avions l’âge Notre vie devant nous et le monde a portée Et nous avons écrit « sous les pavés la plage » « Interdit d’interdire »… et puis ce fût l’été…