Sont les pluies de novembre et tant pleure le ciel Qu’il fait froid au-dehors mais il fait chaud en moi Je garde adolescent de mes premiers émois Entre pluies et soleils, le don d’un arc en ciel. Ah ne pars pas ma joie ne t’en vas pas l’espoir…
Je vais où nous allions, l’heure seule a changé, De ces oiseaux qui vont conquérir les espaces A ces rires d’enfant, à ces chalands qui passent Sont toutes nos chansons, nos destins arrangés Que reste la lumière à la montée du soir.
Nos rires dans les blés, nos pieds nus dans les flaques, Se peut-il qu’on soit fous de petites folies Me le permettez-vous, je vous trouve jolie Ma passion ne s’éteint de la Toussaint à Pâques L’hiver me sert tout juste à vous dire bonsoir.
Tout en vivant ta vie, viens vivre vendémiaire, En ma vigne où saignons en toute uvalité J’ai gardé mille et cent mots de banalités Pour te parler d’amour j’ai tout un dictionnaire Où les roses s’en vont dormir sur reposoir.
Demain il sera temps de lever le mystère Sur ce que nous ferons, ça c’est pour l’espérance Et penser l’Italie, cette rue de Florence Ça c’est pour ce qui fut et c’est pour l’inventaire Où je te sais ma belle, au-delà du miroir.
Sont les pluies de novembre en tes yeux, ruisselant, Qui emportent chagrins avec toute amertume Chauds les soleils cachés qui en moi se consument Ah viens tout contre moi, c’est fragile et tremblant, Ce tout petit bonheur qui agite un mouchoir.