Je parcours sans tricher vos corps de mes mains nues, Ma rime ramassée aux rues où les rois mages Passaient poétisant de piégeuses images Pour poètes poseurs aux pâleurs reconnues.
Je me dévêts de vous vocalises venues De l’infinie fadeur du fleuve aux faux ramages Frileuses en frissons sous vos surfaits plumages Dont je ne vais garder que mémoires ténues.
J’irai cherchant sans fin la plus simple expression Même mes mots maudits promesse et promission Je les dévêtirai d’atours ou d'apparats.
Puis je dissocierai poésie des douleurs L’arc en ciel diamant aux cent mille carats Que je dépouillerai de toutes ses couleurs.