Quand se fut fanée Aux feux de l’année La rose trémière, Dans l’aube glacée Je t’ai enlacée En notre chaumière Mais qui aura mis En nos cœurs amis L’ombre et la lumière Et cet imprévu, Prendre au dépourvu, Ma douleur première.
Sont ces lendemains, En joignant nos mains Qui sait ce qu’on pense D’envie refoulée Sur la lèvre ourlée Au carmin intense, Goutte de rosée En tes yeux posée, Cette récompense Je l’ai attendue Et tu t’es rendue Sans plus de défense.
Nymphe nue qui ose La métamorphose Telle Cendrillon, Le temps peut couler Pour nous enrouler Dans son tourbillon, Nos corps mélangés Chenilles changées En vrais papillons Garderont toujours Du soleil des jours Le pur vermillon.
Si peu surveillé Tant j’ai sommeillé De doux chloroformes Il aura suffi Un simple défi Au fond, de tes formes Pour que je m’éveille Au monde merveille Devenu la norme Et puis ta peau nue A la nuit venue Pour que je m’endorme…