Je plonge à l’onirique en un pays complexe Du satin de ta chair à la douceur feutrine Nuit sauvage d’amour, vagues odeurs marines Luxuriante nuit aux vibrations de sexe Où toute vie est là aux ganses utérines.
Serait ce toi la mer et moi ce cap au large, Nos corps comme le monde et gisants d’infinis, Tels que l’ombre et la nuit les auraient définis Rêves volés au soir et toute vie en marge, J’avance en cette jungle et sa cacophonie.
Tu n’oublieras jamais cette lente rumeur Ni ces frêles bassins aux envies de salines Il ne manquerait plus que l’air des mandolines Pour niaiser un peu plus ce songe dont je meurs Les années ont passé et l’attente décline.
Elle disait la mer tel un mot qui dérange Juste pour en parler avant de s’endormir Et moi dans cet accent je la sentais gémir Et puis je devinais la chair nue de l’orange Craquante sous mes dents et jusques à frémir.
Je mêle en mes pensées sous un même éclairage Mon présent et passé mes restants d’avenir Ô femmes de ma vie présence et souvenir, La Méditerranée est la mer des mirages Un seul flot pour la vie qui ne saurait finir.
Et toi qui me grandis quand tes doigts sous l’écorce Viennent toucher le cœur du piano qui s’endort, Ma mer c’est toi l’été, aux soifs de messidor Comme hier ou là bas, ici en cette Corse, Je te dois aujourd’hui mes nuits aux rêves d’or.