Fleur à peine éveillée au matin des rosées, Je pense a vous souvent, ma barque à la dérive Et mes songes qui vont si loin quand rien n’arrive, Là où nos quinze années sont pour toujours posées.
Toutes nos joies ainsi, nos peines supposées Demeurent pour toujours figées sur l’autre rive Car il n’est de moment que la vie réinscrive Pour nos fragilités, aux regards, exposées.
Ah vous me revenez !... Est ce ainsi qu’on arrive Mes berges de cailloux, mes sources à eau vive, D’une autre dimension, peu métamorphosées?
Entre nous aujourd’hui, se sont interposées, Tant d’heures et aussi la gardienne attentive Du temple où vont gésir nos passions reposées.