Vos
poèmes

J’ai pris le temps de voir ce pourquoi tu vivais
Il y a, dans ces fleurs, tout ce qui nous dépasse,
Est ce ainsi qu’on grandit et ainsi que l’on passe ?
Nos peurs feuilles jaunies et que tu archivais …
Je te croyais partante et toi tu arrivais,
Nos deux destins croisés en la même avenue
Et soudain divergents quand l’aube fut venue.

Apprendre pour la vie, apprendre tant de choses,
De ce point de naissance au départ vers l’ailleurs
De ces pires souvent, parfois de ces meilleurs,
Tu gardes tout en toi, même l’odeur des roses.
Ainsi disent les mots, en nos vers ou nos proses,
Me le disent tes mots, me le disent partout :
« Nue grenouille Mowgli, tu emporteras tout ».

… « Oui tu es là tout nu, tu es là pour apprendre
Etincelle de vie lancée dans l’univers,
Ton parcours est unique aux chemins si divers
Petite flamme brève et minuscule cendre,
Palpitante d’espoir ah je veux te défendre !
Je suis de ta chaleur au bienfait fraternel
Je crois que tu es là, unique et éternel.

Tu ne seras que ça, ton unique héritier
Tu peux si tu le veux en dresser l’inventaire
Car tu seras tout ça, ton propre légataire,
Le joyau dans l’écrin, douceur du bijoutier,
Le solde de ta vie gardé en son entier
La quête de ton graal, l’aube du lendemain,
Tout le savoir du temps dans le creux de ta main.

Le transfert te transcende au hasard du transmis,
La porte refermée, sur un acquis lointain,
Demeure le possible, au delà l’incertain
Et du présent - passé, tu n’es qu’un compromis
En ignorant parfois ce qui te fut transmis.
Tu n’es que résultat d’une causalité…
Ah mon pareil je t’aime en ta fragilité !

Et tu vas demeurer, modeste maquisard,
Résistant de l’oubli toujours sans solution
Mais sachant te poser la vivante question
De ta présence ici, fruit ou non du hasard.
Exilé de ta ville, éternel banlieusard,
Tu as une fonction… Et si tu renaissais ?
Tu es plus que tu crois, plus que tu ne le sais ».

01 novembre 2007