Deux nuages de pluie sont passés dans tes yeux Silencieuses ont chu deux gouttes de rosée Et tu frémis au vent comme une fleur posée Dans la lueur voilée d’un jour artificieux Deux larmes sont tombées doucement de tes yeux.
Je t’aime à en souffrir pour cet instant précieux, Pour ce temps que j’écris au passé composé Pour ce futur aussi que je n’ai point osé Et puis pour ce présent où je te dis adieu Et pour toi simplement, cet amour si précieux.
Il est venu le jour des ombres de passage, Celui que l’on savait, cette fatalité Où l’on s’assoit tout nu dans la réalité En refaisant pour soi le décompte des âges Et où le temps n’est plus un ami de passage.
Et tu nies l’évidence au monde que tu crées Tu me parles de toi de moi et puis de nous Et je sais à ta voix que ta gorge se noue Et je connais les pleurs au fond de nos secrets Et j’entre dans ton rêve aux espoirs que tu crées.
Un souffle de vent chaud a chassé de tes yeux Les nuages de pluie qui s’y étaient posés Le soleil a séché les gouttes de rosée Je me perds à nouveau dans ton regard soyeux Et je me noie encor tout au fond de tes yeux…
Ma fée dans ta magie au rêve adolescent Y aurait-il un temps d’où le temps est absent ?