Mais pourquoi je parle et j’écris, Pourquoi ces mots au fond de moi, Serait-ce pour l’amour proscrit, Ou bien pour dire un simple émoi Ou bien seulement pour le cri
J’ai vu passer tant de mensonges, Faux peintres et de fausses toiles. Ceux qui voulaient tuer le songe Ne purent éteindre l’étoile. Guevara vit et se prolonge.
Je sais je sais cette blessure Ce mal jamais évanoui, Et je vis de mes meurtrissures Comme ces fleurs épanouies Une douleur qui me rassure.
Mes patries de vaines montagnes Mon cœur dans vos plaies s’égara De mes Chili à mes Espagne Pour les doigts coupés à Jara Le mal d’exister m’accompagne.
Je sais je sais tout recommence, Et des voix tues d’autres voix naissent Et il n’est jamais de silence Si profond qu’on n’y reconnaisse Un espoir en convalescence
Vers où s’en vont ceux qui payèrent Pour leur trop plein d’humanité. Victor l’exil, Hugo colère, Ton chant continue à monter Et il n’est pas prêt de se taire
A quoi servent nos mots, devine, Sinon à crier le malheur Ailleurs ou bien en Palestine En Palestine ou bien ailleurs Pour ces enfants qu’on assassine
Les morts de faim ou dans le sang Seules nos voix nous les rappellent Car la terre oublie les absents, Je chante pour rester fidèle A ceux qui meurent en naissant
Mais pourquoi je parle et j’écris, Pourquoi ces mots au fond de moi, Serait ce pour l’amour proscrit, Ou bien pour dire un simple émoi Ou bien seulement pour le cri