Quand vient cette heure là aux contours qui se grisent Monte ce spleen en moi avec ses airs railleurs Serait- ce donc cela qu’il reste de meilleur A ce qu’il fut de nous, cheveux livrés aux brises Et cet amour surtout qui nous venait d’ailleurs.
Apres que j’ai trouvé tous les mots défendus Hormis ceux que j’ai dits et ceux que j’ai pu croire Bien après que j’ai bu ce vin si doux à boire J’arriverai vers toi avec mes mains tendues Et avec mon cœur nu pour revivre l’histoire.
Aujourd’hui comme hier, tu es là où se cache L’étoile en firmament, au coeur des sept douleurs Ou cette aube volée aux quarante voleurs Ou bien cet horizon auquel je me rattache Quand je ne trouve plus mon monde de couleurs.
Je reste pour toujours ce jeune homme hésitant Des époques vouées entières au mal d’être Qui flambait d’un seul coup en te voyant paraître Et puis qui rougissait sous tes yeux insistants Alors qu’il nous restait toute une vie à naître.
Te voila devenue mon bien indispensable Egarée dans le temps et mon tout rassemblé Aux larges ondoiements de la vague des blés, La princesse perdue en mes châteaux de sable Des quels je sais déjà que j’ai perdu la clé.
Quand vient cette heure là aux peines sans surprise Je sens au plus profond ce spleen un peu railleur Serait- ce donc cela qu’il reste de l’ailleurs Où nos cœurs sont rangés aux cases bien apprises Après avoir vécu le pire et le meilleur.