Vos
poèmes

Je vous ai rencontré dans un autre univers
Peut être une autre vie
Et puis j’ai poursuivi
Mon errance sans fin en des chemins divers.

Je me souviens de vous, de moi aux matins blêmes
Que pourrais-je vous dire
Hors de mes longs délires
Vous que je définis comme d’autres moi-même.

Nos passions qui passaient de saisons en frissons
Ne pas vivre à genoux
Mais était-ce bien nous ?
Nous avions je le sais le cœur plein de chansons.

Nos mille et une nuits aux douces frénésies
Paillards épicuriens,
Qui ne doutions de rien
Même pas d’inventer musique et poésie.

Sur notes envolées aux mélodies qui pleurent
D’avoir été volées
Au saxo consolé
Les couples se formaient et duraient quelques heures

Oh ce n’était pas là vulgaire coucherie
Ou propos d’enivrés,
Ils étaient toujours vrais
Ces mots qui nous disaient « je t’aime mon chéri ».

Ah mes amours sucrées à vos lèvres de roses
Par vous je les décline
Mes Marie, mes Céline
Mes restants de fraîcheur c’est en vous qu’ils reposent

Et vous autres là bas, direz vous le contraire
Notre amitié voulue
Totale et absolue
J’ai vu moins d’étrangers que je n’ai eu de frères.

Nous avions soif de tout et de vivre, la rage,
De nous jamais assez
De nous jamais lassés
Nous nous sommes aimés car c’était de notre age.

Et puis on s’est perdus d’hivers en saisons vertes
D’automnes en étés
Mais il m’en est resté
Comme dit la chanson, au cœur, la plaie ouverte.