Je vais jouer sur mon piano Cet air que je croyais perdu A la folie plus qu’éperdu Les doigts soyeux, piano, piano. Piano… piano
Allons que ta main sur la mienne Me rassure encore une fois, En me redisant qu’autrefois Je jouais cette valse ancienne Et que me revienne aussitôt, La sonate ou le concerto La sonate ou le concerto.
Ainsi j’ai su, ainsi je fus, Penché, dépassé le minuit, Sur cette musique de nuit Avant de vivre mes refus Pour oublier comme il se doit, La magie du bout de mes doigts La magie du bout de mes doigts.
Reviens t’asseoir tout contre moi Dans une pose traversière Et ouvre un peu sous la poussière Le couvercle de mon émoi Je dirai tu, je ferai nous Et puis que mon cœur se dénoue Et puis que mon cœur se dénoue.
J’ai tant vibré aux lendemains De notes coupées au ciseau Mozart sais tu que les oiseaux M’ont vu jouer à quatre mains Au fond d’un vieux manoir hanté, Cette étrange « flûte enchantée » Cette étrange « flûte enchantée ».
Fais de ma vie, l’illuminé, Ah que mon oubli peu me chaut Si Chopin vient nous tenir chaud Moi et cet oncle assassiné Qui jamais ne m’aurait permis Ces refus lâches et soumis Ces refus lâches et soumis.
Jane demande si je peux Et si en mon cœur cette lave Coulera comme onde qui lave A la folie même très peu Le blocage aux hésitations, Et mes absences en partitions Et mes absences en partitions.
Je vais jouer sur mon piano Cet air que je croyais perdu A la folie plus qu’éperdu, Les doigts soyeux, piano, piano. Piano.. piano… Le 21/12/2008