Vous irez vous parant de pourpre au crépuscule En attendant que vienne l’age de raison Et le soir sera chaud en la tiède saison, À nos coeurs libérés de nos peurs ridicules.
Emergeant prés du feu, d’une bulle qui crève, Sous mes chagrins d’automne ou s’endort toute vie Vous m’aiderez je sais à éteindre l’envie De ne plus exister qu’au travers d’un vieux rêve.
Je vous prendrai la main, car de là, tout commence, Comme hier hors du champ du moindre stratagème Doucement contre moi vous me direz je t’aime Et m’apprendrez enfin l’énigme du silence.
Ah nous irons ainsi, aux autres arrivant, Vers tous ceux de ce temps, lumière en l’inconnu, Le formidable espoir d’un Brel redevenu Avec ou sans Fanette en son île, vivant.
Et puis nous entendrons tous les impubliés Georges, Léo, Boris, sans doute Barbara, Les secrets des enfants que l’on nous traduira Et nous ferons serment de ne plus oublier.
Ah mes fraternités, mes humaines valeurs Combien nous faudra-il de mots pour nous comprendre Et d’espace aboli afin de nous entendre Et de neiges fondues pour quelqu’humble chaleur.
J’ai mis à vous chercher tant de foi dés l’enfance Que mes yeux sont usés et que de si peu voir, Je risque de passer à coté sans savoir, Que la, tout prés de moi, gît un puits d’espérance.
Et même si je vais en toute cécité, Aveugle et tâtonnant au parcours de hasards, Jusqu’au bout de la nuit sans croiser vos regards Je garderai en moi ce plein d’humanité.