Mon regard s’est perdu cette nuit aux étoiles, Il se survit là bas dans ton monde secret Mon voilier à son port qui demeurait ancré Libéré désormais vient de mettre les voiles J’arrive en ton azur aux écumes nacrées.
Pendant que tu dormais aux lits de nos ruisseaux, Qui coulaient murmurant nos musiques aux grèves, J’ai accosté l’espoir aux rives de tes rêves Qui rejoignaient les miens au milieu des roseaux Je crois que j’ai prié pour que le jour se lève.
Tu es dans la lumière et je t’y attendais, Ah il n’était que ça, il fallait que je parte Il y a si longtemps que nos châteaux de cartes Etaient vides sans toi et que j’y entendais Le calme assourdissant de nos pas qui s’écartent.
Il me revient tout ça dans ton propre regard, Ces heures de non vie accrochées à nos branches Vécues entre deux eaux et entre deux nuits blanches Comme un simple moment perdu en ces retards Où j’attendais la neige au coeur des avalanches.
Oh chante moi la mer et ses vagues quelconques Là je vais m’égarer c’est si loin alentour Je compterai le temps qui perdra ses contours En capturant ton chant dans le cœur de ma conque Et nous y atteindrons le point de non retour.
Ma forêt sous la pluie, ma sève additionnelle Il n’est plus de secret ni de malentendu Il est venu enfin ce moment attendu Où s’est ouvert le mur vers cette vie nouvelle Où nous allons rester à jamais confondus.