Mi douce mi câlin lorsque je te mignote Et je perds ma raison à t’encapuchonner Sur un simple refrain que je t’ai bichonné Au paradis perdu du registre sans note, Je t’encoquelinote.
Serais tu de velours à chercher ton satin Dans le creux de mon nid où douillette la nuit Comme une lune bleue en l’écrin de minuit Où nos allons je sais avant qu’il soit matin Nous perdre ton latin.
Mignarde moi ta moue sur tes lèvres écloses Et tu peux si tu veux un rien en rajouter Comme ça en chichis que je vais chouchouter Au jardin où tu tiens sous tes serres, enclose, La précieuse rose.
Je n’irai pas ma mie jusqu’à battre tambours Ni tambouriclamer la joie de te connaître Il t’a suffi au fond, simplètement de naître Pour me faire en passant tes comptes a rebours. Autour de tes faubourgs.
Et sans dramaturger alentour de ta frime, Je passementerai ton liseré de lin En dépit du jobard censeur du jobelin Venu vérifier ce que devient la rime Et non ce qu’elle exprime.
Laissons les défleurir toutes nos langues vertes Et les mots s’emmêlant quand nous bavardouillons Même si quelques fois nous nous les bidouillons En notre vieux dico dont les pages ouvertes Sont riches découvertes.
Je m’en vais te chanter au duvet d’emmitoufle La soyeuse chanson si chaudement choisie T’abreuver d’immortelle et de vin d’ambroisie De quoi, en un seul mot, éloigner la mistoufle Pour t’aimer dans un souffle.