SDF ou Le mal d’être
« Guéris-moi de mon stress, guéris-moi de la vie
Le reste je le peins comme sur une toile,
Comme un bout de ce ciel, où ne brille une étoile
Et puis vient ce grand froid pour glacer mes envies ».
Toi tu sais tout cela et tu le dis ainsi,
Mi clochard, mi poète en battant la campagne
Quand tu n’es pas tout seul, c’est qu’un chien t’accompagne
Un parcours d’incertains et parfois d’indécis.
Ta vérité à toi, c’est le vent qui l’emporte,
Mais c’est surtout l’hiver qu’arrive le danger
Ici, on entre, on dort, on peut même manger
Mais ils sont si nombreux ceux frappant à la porte…
On s’affaire, on s’occupe et on va t’abriter
Généreux ils sont là et c’est un réconfort
Une chambre et trois lits, un modeste confort,
Et surtout dans leur cœur, la solidarité.
On pourrait faire mieux peut être, mais pas tout,
D’autres chambres chauffées et d’autres couvertures,
Mais toi tu t’en iras vers d’autres aventures
C’est ainsi, c’est la vie et c’est plus fort que tout.
Je t’ai vu avant hier, et je croyais savoir,
Tu avais pris la route au hasard de l’errance,
Le vide seulement, même pas la souffrance
Où si profonde alors, qu’on ne pouvait la voir.
Et ils étaient contents ces travailleurs de l’ombre,
De donner leur chaleur dans cette nuit d’hiver,
Mais tu es reparti, ce n’est qu’un fait divers,
Et ton pas s’est perdu dans la froide pénombre.
En ce lien qu’on renoue, oui on peut faire mieux,
Mais il dure une nuit, une pulsation brève,
Et ils s’en vont toujours on ne sait vers quel rêve
Ah saura-t-on jamais ce qui palpite en eux ?
Le 02 février 2012