Nous partirons bien loin nous deux à la nuit brune, Ombres frêles mêlées, qui se donnent la main En se contant encor les rêves que demain Elles vont accomplir ici ou sur la lune Pour pouvoir affirmer que ce monde est humain.
Penche mon bateau va en la mer des vacarmes Je repense à tout ça, aux juillets moissonneurs, Ils sont venus de loin ces mendiants crâneurs Qui nous apportaient tout, leur culture de larmes. Les chagrins a genoux qu’ils baptisaient bonheurs.
Sur nos sentiers d’espoir ils ont posé des croix Vos chemins ont-ils dit se perdent, infertiles, A quoi sert l’océan sinon à l’inutile Si rien ne le cloisonne en un regard étroit… Mais qu’est la Liberté aux désirs infantiles ?
C’était comme la lie d’un vin qu’on ne peut boire, Un embrigadement des sens et puis des moeurs, Raconte moi la vie et tant pis si j’en meurs, D’y avoir déjà cru je veux toujours y croire, Car j’ai rompu du bruit et des folles rumeurs.
Et il n’était que ça pour unique mystère En jetant aux orties ces colliers de diamants Nous avons toi et moi, ce jour là, assumant, La liberté de l’eau de l’air et de la terre Pris le parti de vivre en absolus amants.