J’ai relu mon destin nulle part publié Avec le mauvais œil, l’éternel adversaire, Sous ce vent aigre et froid porteur d’anniversaire Je me souviens de tout, je n’ai rien oublié…
… Botticelli posait sa crèche en une étable Tandis que je rêvais de peinture Dada Cette nuit du vingt cinq, c’était à Puigcerda Nous nous sommes assis à une même table.
Et sans savoir pourquoi soudain je l’ai aimée Dans un rond de lumière au dessous du rideau Elle était mon noël, ce sublime cadeau, Je disais « Ta magie, Morgane, m’a charmé »
Elle n’était pas fée mais pourtant c’est ainsi Je ne sais plus très bien faire la part des choses Les Viviane parfois peuvent n’être que Roses Mais Roses enchantées… Il en existe aussi.
Je sentais s’épanouir ce feu me dévorant Tout vivant de légende et je pensais en somme Ce doit être cela l’autre moitié de pomme Celle qu’on peut chercher toute sa vie durant…
Eurydice tu fus, le néant t’enleva La légende n’est rien que passion fabriquée, C’est toute, une existence à une autre imbriquée Et il n’est de malheur que lorsque l’un s’en va.
Ma tragédie toujours découle d’un décembre Prenez l’âme fripée et puis la repassez… « Jane lissez ce pli mais quel temps vous passez A défroisser ce cœur dans le creux d’une chambre !... »
Et les années ont fui mais ils ont la peau dure Ces souvenirs d’hier tremblants sous un néon Car il suffit d’un rien, un air accordéon, Pour que règne en ces rues, une absolue froidure.
Passent sur le trottoir les couples miséreux Qui s’en vont mendiant leur clope à qui perd gagne Mon amour, avalons ces bulles de champagne, Et refais moi Noël en ton sein généreux.
Ma douce rejoue moi la fugue bohémienne En Toulouse bruissant de vies et de rumeurs Cette ville est ma joie et ma peine, j’en meurs, Ah que je marche mal sans sa main dans la mienne !