J’aurai, comme aujourd’hui, toujours ce mal de toi, C’est ainsi, je saisis en me disant pourtant : « Oh tout ça passera, se lassera au temps » Va viens, je me souviens, vainement je côtoie, Ce passé effacé dans la pluie sur le toit, Tu t’enfuyais déjà belle égarée d’antan.
Et tout va et je reste au bord d’un seul moment Le gouffre devant moi et je me dis « j’y plonge ? » Et puis derrière moi cette ombre qui s’allonge La fraîcheur de la nuit comme un apaisement Et retombe ma fièvre et non pas mon tourment, Suis-je là bien réel ou perdu dans un songe ?
Et je prends en plein cœur leurs fêtes et leurs rires Mais peut être est ce moi qui retourne ma veste Il est des musiques ainsi que tout le reste Certaines, ma passion eut voulu les écrire Et puis celles du bal, qui parfois me déchirent, Me laissent interdit de langage et de geste.
Je me glisse en ton sein tisseuse familière, Mon refuge à tout mal, ma seconde maman, Il n’y aura jamais que le malheur qui ment, Tresse moi dans ta toile aimable dentellière, Amante me deviens mon unique geôlière, J’essaierai de t’aimer je t’en fais le serment.
Je dérive en démence parfois quand le couchant S’empourpre vers l’ouest, aveuglant tralala Et je cligne des yeux et ton image est là… Je vais les mains fermées à tâtons te cherchant, Ma folle poésie mon délire et mon chant J’arrive dans un cri, un rayon, me voilà…