A quoi le noir tient il, en connaît-on la trame ? Il n’y a plus que toi pour savoir le refus Au fond de la déprime ou seule tu t’en fus Ton désespoir soudain vira au mélodrame Et je reste tout nu de votre mort dans l’âme.
Je rêve d’immersions en cette eau insipide Je vais aux puretés, à la source sans fond, Avec autour de moi cette neige qui fond Ah que ma vie soit juste et si je fus stupide Qu’il m’en demeure au moins votre source limpide.
Robe de mariée, voiles de mousselines, Je vous rêve facile ainsi en vos vapeurs Ethérés en l’azur, délivrées de nos peurs En ces limbes sucrées aux douceurs coquelines Où nos âmes s’en vont se voulant orphelines.
Rhabillez vous de gris de bleu et de percales Mon cœur ah oui mon cœur oubliez d’être vieux Oubliez ces matins douceâtres et pluvieux Où vous la regardiez aux premières escales Alors que vous étiez perdu en vos dédales.
Je ne sais si j’aimais ou si je m’ennuyais Mais ce fut comme un cri, comme un envoûtement Où votre vie s’offrit en un seul battement Vous ou toi contre moi, lorsque tu t’appuyais Et c’est en vous prenant qu’au loin je m’enfuyais.
Derrière tes rideaux, aux potions, asservie, Tu vas dormir encor et rêver d’un ailleurs, Il n’y a rien de pire et puis rien de meilleur Ah tout va s’effacer ton amour, ton envie, Tu vas nous oublier pour renaître à la vie.