S’abîment en nos mers les soleils disparus Nous voulions des marées aux plages de nos vies Et ne me dites pas que vous n’y avez cru Je me souviens de nous aux mondes asservis, Avez-vous apaisé vos soifs peu assouvies ?
Nous voulions des marées aux plages de nos vies Quand soufflait le mistral qu’on disait vent des fous Il s’en fallut de peu mais la vague a suffi Aux principes sacrés, des mots que l’on bafoue Et nous n’avons détruit aucun des gardes fous
Et ne me dites pas que vous n’y avez cru, Au monde irrationnel nous ajoutions le notre Ah n’oubliez jamais que nous avons couru Et que nos cœurs battaient et qu’ils étaient tout autres Surtout dans nos refus d’idoles et d’apôtres.
Je me souviens de nous aux mondes asservis Conquérants d’avenir le plein soleil aux yeux Et il n’était pas juste un prétexte à survie, C’était l’espoir demain et nos rêves soyeux Cela peut il servir de se retrouver vieux ?
Avez-vous apaisé vos soifs peu assouvies Ou suffit-il d’un rien pour en tourner les pages Ah nos songes perdus au ciel de nos envies, Nous irons sans savoir jusqu’au bout de nos âges. Et surtout sans briser les barreaux de nos cages,