J’ai envie du néant parfois, de violences Une balle en plein cœur, comme un cri dans la nuit, Un espoir de midi ne passant pas minuit Un éclat de lumière au cœur de vos silences.
Partir pour l’inconnu, où tournent les manèges Je me dis que là bas il n’est plus que raison Le calme de vos yeux en la morte saison Et puis la clé tournée aux portes blanches neiges.
Ce soir comme souvent je jette à bas mes rimes Lourd fardeau qui me ploie avant l’aube venue Ah d’hivers et de froids aurais-je reconnue Cette ultime bouée qu’à ton port tu arrimes.
Raconte moi ton cœur tel que tu le dévoiles Je partirai sans toi là où tout se confond J’ai toujours su le soir en ce gouffre profond… Raconte moi la mer et le vent dans tes voiles.
Il n’est plus d’aubes là, qui ne soient présumées Nous connaissions déjà avant que nous passions De nos jours en nos nuits, aux cendres des passions La longueur de nos vies aux bougies consumées.
Peins le ciel de la mort en tes précieuses toiles Ils s’appelaient Jean-Marc ou Mimi ou bien Rose, Maman… Ah je le dis en vers ou bien en prose, Je me perdrai chez eux, tout nu, en leurs étoiles.