Tends moi les mains que je m’évade De verts sentiers en clairs chemins Et puis de ruisseaux en cascades Que notre bonheur de demain Ne soit qu’une longue escapade, Tends moi les mains, tends moi les mains Tends moi les mains que je m’évade
Tends moi les mains que je m’élance Oh je t’en prie ne me dis rien, Laisse moi vivre le silence Brise mes fers de galérien, Vivre ou rester, mon cœur balance, Fais-nous des parcours aériens, Tends moi les mains que je m’élance.
Tends moi les mains que je délivre Ma tête de ses habitudes Je me souviens bien que pour vivre Il faut quelques incertitudes Ecrire son histoire à suivre Hors de toutes les servitudes, Tends moi les mains, tu me délivres.
Tends moi les mains que je m’envole Hors de ces murs, toujours fermés, Hors de ces grilles où s’étiole L’envie de vivre pour s’aimer, Et que j’oublie jusqu’aux paroles De la mort lente programmée, Tends moi les mains que je m’envole
Tends moi les mains que je me glisse Dans ta bulle aux souffles légers Présente moi tes forts solstices Tes longs jours aux nuits abrégées Ton paradis et ses délices Dans ton utérus protégé, Tends moi les mains que je me glisse.
Tends moi les mains que je m’oublie Au creux de ton doux satiné, De dehors, tous maux affaiblis, Ne viendront pour m’y chagriner Et par ton étoile ennobli Moi j’y vivrai ma destinée Tends moi les mains que je m’oublie.
Et le temps de te deviner, A nos libertés accomplies, J’y vivrai nos deux destinées