Comme une idée qui vient d’ailleurs, Mon cœur s’en va à l’aventure, Peut être vos bouquets de fleurs, Mes rêves à vos devantures, Auront toujours, en leurs chaleurs, L’avant goût de ces confitures Que nous volions aux jours meilleurs.
Comme une ride au bord des yeux Ou deux vapeurs déjà passées, Jamais pour toi oh jamais vieux, Mes mains jamais ne sont lassées De ton corps au velours soyeux, Puissent les mines compassées Mourir en leur songe ennuyeux.
Comme une vague de néant, Plissent nos vies, à la fleur d’eau, Sentir le flot se recréant Où va flottant notre radeau, Là bas déjà, sur l’océan, S’assoit le soir tel un cadeau Qui arrive à pas de géant.
Comme un adieu au soir des pluies, Festonne grisaille de brumes, L’eau des collines vient depuis Qu’avec cet enfant nous courûmes Dans l’herbe douce de ces nuits, Pour nous noyer dans ses écumes Où nagent les perles d’ennuis.
Comme la fin d’un long séjour Passé d’étés aux pleins hivers, L’ombre s’étire en contre jour Vous et moi dans les faits divers, Ce n’est que nous sous l’abat jour Passent nos rêves d’univers Bonsoir pour toi qui dis bonjour.
Toi et moi le monde à l’envers Oh vous je sais, oh vous toujours