Redis moi mon amie pourquoi j’ai tant de peine L’hiver me fait toujours penser « au blanc linceul » Mais pourquoi ce néant comme si j’étais seul, Lors que vient la saison de sèves toute pleine, Qui coulent comme un sang en mon cœur de sa veine.
Je vais me raccrochant à tes bras, à tes branches, Mes pas sur les trottoirs étrangers de ma ville La tempête à mon cœur quand le tien est une île Quand ton sexe vient battre au creux de mes nuits blanches Où ma vie ne tient plus qu’aux contours de tes hanches.
Et tu me dis toujours :
Enfermons nous tous deux loin du monde qui bruit, Et attendons encor une heure ou deux peut être En nous gardant la nuit enclose à la fenêtre Tout un jour de gagné, notre bonheur construit Et j’ai si soif de toi, ta lèvre comme un fruit.
Puis emprisonne moi de tes bras possession Tu es là et c’est bien, tu es là et c’est tout, Ton corps contre le mien et garde moi surtout Strictement toute entière et puis sans concession Te t’aime tant tu sais de quel amour passion.
Toi et moi nous savons :
Nous referons le monde un peu chaque matin Où es-tu aujourd’hui ? Tiens au fond d’une image Ou dans un coin de ciel caché sous un nuage Je me souviens d’un temps dans le quartier latin Où les couples jouaient à tout cœur leur destin.
Et l’autan passera sur la belle saison Ne dis jamais vieillir le temps n’est que vétille Va notre seul miroir est ce lac qui scintille, Je ne veux plus avoir que ton toit pour maison Nous finirons nous deux nos rimes sans raison.