C’est au cœur de l’hiver que jaillit le printemps Venu de cette Afrique aux lointaines histoires Qui disent aussi bien la légende du temps Que les magies perdues aux chants incantatoires.
Que les magies perdues aux chants incantatoires Nous reviennent soudain comme un bout d’arc en ciel Où l’aile de l’oiseau en libre trajectoire, Accomplit son destin entre l’onde et le ciel
Accomplit son destin entre l’onde et le ciel Un peuple qu’on disait soumis aux déraisons Maintenu sous le joug de l’ordre officiel Et qui sortait soudain du secret des prisons
Et qui sortait soudain du secret des prisons Pour crier au soleil, aux sables et aux givres -Ils se sont condamnés avec tous leurs poisons Ceux là qui nous disaient : « Danger, là, ça peut vivre »-
-Ceux là qui nous disaient « danger, là, ça peut vivre » Ne savaient rien de nous, nos espoirs de minuit, Au-delà des calculs qu’on écrit dans les livres- Et il fut un matin où s’effaça la nuit.
Et il fut un matin où s’effaça la nuit Aux blancheurs des maisons Tunis sortit de l’ombre Sans mièvrerie aucune et même sans grand bruit, Ils furent vingt et cent mais qu’importe le nombre ?
Ils furent vingt et cent mais qu’importe le nombre ? Et qu’importe le vide et qu’importe le temps ? Ils n’étaient qu’étincelle en la froide pénombre, C’est au cœur de l’hiver que jaillit le printemps.