Quand arrive noël j’ai des tas de lumières Qui dansent dans mes yeux et clignotent fragiles, Ce n’est pas dans ma tête écriture évangile Mais toute mon enfance où l’image est première, Chaleur d’une maison, des cœurs en leur chaumière.
Ce qu’il demeure en moi, le profond, l’apparent, Une neige au dehors, en dedans la douceur Le sapin de noël et ma mère et ma sœur, Et auprès du grand feu, oh vous mes grands parents, Mon noël se nourrit de rêves récurrents.
J’ai aimé les cotons, sur l’arbre, déposés, Flocons que nous voyions à travers la fenêtre, Est-il donc plus aisé d’imaginer que d’être, Ou de vivre au réel plutôt qu’au supposé ? Oh solstice d’hiver, givre aux grains de rosée !
Et dans le froid intense ou l’étoile brillait Un carillon d’église emportant jusqu’au ciel Cette histoire encodée au grand livre officiel Nos croyances enfin vers l’éden, aiguillées Solstice légendé… nos songes éveillés.
Oui quand s’en vient noël il me reste le vide De tout ce temps passé depuis, cet infini, Dans le froid de l’hiver qui jamais n’en finit, La glace au fond des yeux aux coloris livides Qui confond la montagne au ciel nu impavide.
Et une année encor je vais parler de fête Car vivent ces enfants, prolongeant nos chemins Un petit peu de moi, de vous, qui vont demain, Être un maillon suivant. Ah ma vie si peu faite, Quand pourrais-je accepter que tu sois imparfaite ?