Ils furent si nombreux mais à quoi peut rimer Leur ombre qui s’obstine à ne s’évanouir Là où le désespoir met à s’épanouir Tout le temps vaporeux des rêves abîmés.
Ah tant je me souviens et me dis à l’envie Paroles assorties de sentiments d’humains, Le temps de les penser et déjà c’est demain, La vie, la vie sans eux est ce vraiment la vie ?
Ce novembre qui vient et l’heure qui s’ennuie Avec les premiers froids et les premiers frissons, Ce vide autour de moi malgré tous ceux qui sont A m’aimer de soleil et me quitter de pluie.
Mais qu’as-tu de tangible oh ma réalité Alors que je me perds aux rives d’un autre âge, La mémoire d’ hier dans ma tête aux nuages Et ce sommeil du cœur qui vient me visiter
Mes amis, mon amour plus vous donner ne puis Quelle est donc ma présence ici où je ne fais Que passer parmi vous toujours insatisfait Et me heurtant sans fin aux ombres que je fuis.
Ils sont là je les sais je les aime toujours, Je les aime pour rien, pour tout, l’oubli qui blesse, Pour le bruit le silence et ils peuplent sans cesse Tout le creux de mes nuits, le vide de mes jours .
Ils ne passeront pas, présents dans mon décor, Ethérés et pourtant silencieux vainqueurs, Ils ne passeront pas plantés droits dans mon cœur, Au jour de mon départ ils seront là encor.