Je vous ai dans la nuit, dessinées d’étincelle Mes rêveuses passées à l'estompe du temps Mes cerisiers en fleurs aux noces de printemps, La flamme au souvenir tout doucement chancelle.
Feu follet que le vent dans un soupir morcelle J’en retiens séparées mes joies à contretemps Ah je sais, mes amours, qu’il me faudra longtemps En provoquer l’oubli parcelle après parcelle.
C’est cela vivre enfin, de tout mal apaisé, La tête au grand soleil, les pieds dans la rosée Et que la terre au ciel, en mon corps, se confonde
Tourne, ronde des jours pour ton dernier manège Je serai ce ruisseau né des fontes des neiges Qui coulera sans fin en eau douce et profonde.