Sur la corde raide tu fais des cabrioles Je retiens mon souffle mais toi tu rigoles Tu es en transe dans ton apesanteur Je sens dans mes entrailles le poids de la peur Tu sautes, tu danses et tu voltiges Tu virevoltes à me donner le vertige Les yeux à l'infini, le coeur dans les nuages Tu es gonflé à bloc par ton courage Une flexion, une pointe, un chassé croisé, Cascades et pirouettes semblent si aisées Je ne vois que l'abime, tu ne vois que le jeu Pour épater les sots tu joues avec le feu Et soudain c'est la chute après un faux bond La descente effrénée dans un puits sans fond La mort t'a surpris dans ta vie sans ecueils Et me voici seul, seul avec mon deuil