Le jour céleste est arrivé, Voilà la lumière qui baisse, Le cerbère est enfin lâché. Je m’adresse à toi Hadès, Toi qui en veux à l’humanité.
Le temps est au ralenti, Le voile va-t-il se lever Pour montrer à ce monde groggy Le joyau dans le lotus, Le jour dans la nuit infinie ?
Ce sentiment d’apocalypse Souffle au fond de nos êtres extasiés. Les regards se croisent A l’aube d’une éclipse Qui nous laisse bouche bée.
L’astre solaire est teinté De l’ombre de la lune aventureuse, Elle qui cherche une nuit langoureuse Avec son amant L’éternel illuminé.
Le voilà quasiment masqué, Il cherche son échappatoire. Ses derniers rayons Seront bientôt dans le noir, La lune le veut dans sa totalité.
Quel est dont cet événement Que certains attendent depuis longtemps ? La réponse est au fond de nos âmes, Je sens vrombir une émotion Une pulsion qui me fait monter les larmes.
Un frisson surréaliste parcourt mon échine, Les deux astres ne font qu’un. J’enlève mes lunettes, hagard, Et pose le dernier rempart Entre ce phénomène et ma rétine.
Le choc est sourd et monumental, La beauté de ce spectacle N’a d’égal que sa rareté. Les oracles auront dit la vérité Sur cette rencontre astrale.
Un soleil noir auréolé De son anneau de feu Nous émerveille du haut des cieux. Je n’arrive plus à détourner mes yeux De son hypnotisante couronne dorée...