Comme un panorama qui, quoiqu’il soit sublime, Ne captiverait pas un œil sur lui posé, A moins que ne l’égaie, un temps certes infime, Le fard d’un arc-en-ciel brillant et bigarré,
Tu crois que ton visage a besoin qu’on le grime Pour qu’il recouvre aussi quelque attrait ignoré… Tes yeux sont peints de mauve, et le rouge s’imprime Sur ta bouche tandis qu’y glisse un stick lustré,
Lorsque ta mère arrive… et commande à sa fille, De douze ans, seulement, qu’elle se démaquille ! Alors, sous du coton, l’arc-en-ciel disparaît…
Mais ne fais pas la moue, et plutôt envisage Que, pour qui t’aime et qui t’aimera, ton visage Est un chef d’œuvre sans devoir être un portrait.