Le feu de sa crinière, après qu’il y naquit, Derrière les barreaux continue à s’accroître. Et portant ce flambeau, le lion ne finit De faire les cent pas dans les fers de son cloître.
Son destin aurait pu n’être pas circonscrit A sa geôle au zoo, mais s’étendre en savanes… Où sur nul barreau noir l’horizon n’aboutit, Sinon au flanc d’un zèbre, ou sur d’humbles lianes.
Et s’il n’a jamais vu l’Afrique, il semble qu’il Y rêve malgré tout… et espère l’exil Loin de ce qu’il connaît : les cloisons et le dôme.
Pareil à ce lion dans sa cage enfermé, Je suis, dans la routine, un fauve emprisonné Et qui subodore être ailleurs qu’en son royaume.