Veux-tu me captiver ? Sois donc en mouvement ! Car comme obsède un chat une souris qui danse Et le désintéresse une sans vigilance, Une fille n’induit mon désir qu’en bougeant.
Et aussi, sois vêtue ! Oh, mais… légèrement ! Qu’une petite étoffe, en l’atmosphère immense, Comme en mer une écume après la vague avance, Après ton geste traîne, en un vol rémanent !
Et garde ton corps d’être, alors que tu veux plaire, Etendu sur mon lit, inerte comme un mort, Et le linge dessus posé comme un suaire !
Que tout cela plutôt remue et flotte fort ! Car enfin le voici, ce désir qui m’enivre : C’est d’oublier qu’on meurt en te regardant vivre.