Il me faut de l’érable, du chêne et du bouleau Me tenir sous le vent et m’éloigner de l’eau Pour que le feu ne meure toucher ton cœur de femme Si je veux que survive cet amour cette flamme
Il me faut la mesure car si trop j’alimente Le buis s’enflammera et contre toute attente En trois lunes les fagots seront réduits en cendres L’espoir s’évanouira au vent fou de septembre
Avec les yeux de l’aigle scruter le ciel azur De toute indifférence surmonter les hauts murs Escalader les monts pour dompter la distance Par delà l’arc-en-ciel ne vivre que d’espérance
Il me faut du courage, de la patience, du temps Il me faut mettre au pas cet oubli malveillant Que tenteront de par leurs gestes et leurs grâces De réveiller ces belles qui chaque jour en face
Proposent leurs idylles dans un lit de hasard Et toi sous le soleil, quand tu t’ennuies au soir Quand les passions s’éveillent Boulevard de l’Océan M’oublieras-tu l’instant d’un abandon troublant ?
Il me faut la confiance, pas trop, suffisamment Il faut la juste dose de vers et cependant Si j’en fais trop je crains pour moi que mon serment Devienne un lourd fardeau pour toi mais c’est pourtant
Ainsi que je me garde au chaud tout près de toi Que les heures qui défilent devant ce clavier froid Me semblent moins pénibles et lorsque tu me lis J’imagine ton sourire et je souris aussi.