Parce que je suis à ton pinceau Ce que tu es à mes poèmes Moi l’endroit et toi le verso Plaintes étouffées dans l'anathème Deux assoiffés de liberté Qui n’ont rien d’autre à gaspiller Que des instants d’éternité Deux clowns tristes démaquillés Mieux que mes mots et que ma plume Qui mieux que toi peut reconnaître Mes élans et mes amertumes Dois-je me noyer pour oser être Une goutte d’eau dans la mer ? Si ta peinture me transporte Elle me dit qu’il n’y a d’amer Que de mourir sans être morte Et quand une entaille à mes veines Vois gicler le sang sur ta toile Le carmin édifie ma peine Le carmin me dit que peut-être Que bien-sûr il y a l’espoir Qu’il faut s’éteindre pour renaître La vie en rouge n’est pas que noire...