L’été semble si grand dans ce jour finissant, Que même le silence en est impressionnant ; Nul bruit dans la ramée, rien dans les hautes herbes, Seul en moi crucifié gémit l’Amour superbe.
Le ciel a refermé sans un mot tes paupières, Vois ! Je rentre aujourd’hui sans toi du cimetière, Et fuirai désormais ces étoiles qu’au soir, Un dieu trop lumineux m’allume dans le noir.
J’embrase une bougie, je ferme nos persiennes, Car je veux à ma flamme, oubliant de maudire, Troquer mon avenir pour nos photos anciennes.
Je pleurerai, détruit, nos lieux de souvenir, Mais sans saisir ton corps que les anges retiennent, Garderai sous mon toit le ciel de ton sourire…