Les vagues oscillaient aux reflets clairs des cieux, C’était à nouveau l’heure où le soleil resquille, Dérobant à la brune un peu d’or pour ces filles, Qui s’en couvrent le corps pour dessiller les yeux Des hommes et des dieux…
Moi qui rêvais d’ailleurs, je déambule là, Là, sur la longue digue où soudain face à face, Ton regard fend le mien ! Du vert vole en éclats, Je sens un coup de foudre au ralenti qui passe, Des sueurs qui m’englacent…
Le ciel torpille tout, l’azur comme l’instant, Mon cœur reste zébré, l’horizon sur le flanc, Et l’amour qui me naît devient au bord des ondes, Colosse en la seconde !
J’ai cessé d’avancer car s’arrête le monde, Je ne suis qu’au visage, à l’âme qui m’inonde De la crainte d’aimer d’un amour aussi fort, Et vois, j’y cède encore...