Irais-je un jour prochain me lasser de mon temps ! Ah, cesser d’écouter d’une oreille plaintive, Ces années s’écoulant plus vite que l’eau vive, Et qui sans fin charrient leur sable à l’océan…
Trouverais-je bientôt quelque idée diluviale, Pour sortir de mon lit avant que d’être vieux, Pour quitter le chemin où fondent impériales, Les âmes qui chutant croient s’approcher des cieux ?
La vie m’est devenue comme une femme morte, Qui n’a ni souvenir, ni futur, ni amant ! Je suis comme elle empli du néant qui m’emporte, Vers un monde où les morts croient se lever vivants !